Cas de l'hôpital Ibn Sina de Rabat.
Diplôme : Mémoire présenté pour l'obtention du diplôme de Maîtrise en Administration Sanitaire et Santé Publique. Option : Administration Sanitaire. Promotion 2002-2004. VIIe cohorte.

Elaboré par : Lahoucine BOUSSENGAR - Juillet 2004

Texte intégral en PDF (100 pages) : Banque de données en santé publique

Résumé: Ce mémoire aborde la question de la gestion des médicaments et dispositifs médicaux au niveau des services des urgences médicales et chirurgicales de l'hôpital Ibn Sina de Rabat.

La problématique a été définie comme étant, un écart entre les besoins en médicaments et dispositifs médicaux, tels qu'ils sont définis par les prescripteurs et les dispensateurs de soins, et les besoins effectivement couverts grâce à la disponibilité assurée par le système d'approvisionnement.
Cette étude a pour objectifs, de décrire le processus de gestion des médicaments et dispositifs médicaux, tel qu'il se déroule actuellement au niveau des deux services, d'identifier les éléments qui ont une influence négative sur la disponibilité des médicaments et dispositifs médicaux.
Il s'agit d'une étude à la fois prospective et rétrospective.
La stratégie suivie a consisté à mener une enquête auprès d'un échantillon composé de 162 patients, pour connaître leurs besoins en médicaments et dispositifs médicaux et de déterminer les besoins non couverts par le budget de l'hôpital.
Et c'est à partir des besoins non couverts qu'ont été identifiés les produits non disponibles et les raisons de leur indisponibilité.
L'étude a été complétée par l'analyse des commandes et des livraisons de 2003 et par l'observation du circuit du médicament en plus des entretiens avec les responsables des pharmacies des services et de l'hôpital.
L'enquête a révélé que les besoins en dispositifs médicaux ont été couverts à 100%, alors que 70% seulement des médicaments prescrits ont été fournis en totalité aux patients.
L'hôpital n'a pu fournir que l'équivalent de 54% en valeur des médicaments de la nomenclature.
Les besoins non couverts sont dus dans 21% des cas à la prescription hors nomenclature et dans 9% des cas à l'indisponibilité des médicaments de la nomenclature.
Ainsi, un médicament sur cinq prescrits, n'était pas disponible soit à cause d'une rupture de stock au niveau de tout l'hôpital soit à cause d'une dotation insuffisante qui a entraîné des ruptures de stock intermittentes au niveau des services des urgences.
En conséquence, seuls 61% des patients ont reçu la totalité des médicaments prescrits.
L'analyse du processus de gestion a permis d'identifier les points à améliorer qui se rapportent principalement à l'organisation du circuit du médicament et au système d'information.
Des suggestions ont été faites dans ce sens afin d'améliorer la disponibilité des ces produits et de mieux répondre aux besoins des patients. (R.A.).