Consensus

Dans cette rubrique : les articles de références, conférences de consensus, recommandations des sociétés savantes, mises au point et protocoles en médecine d'urgence

Recommandations des sociétés savantes pour le traitement des infections et choix des antibiotiques.

  • Choix et durées d’antibiothérapies : Coqueluche chez le nourrisson, l’enfant et l’adulte

Has – SPILF – GPIP : Juin 2024

Le but de cette fiche mémo est de favoriser la prescription appropriée d’antibiotiques, afin de traiter efficacement les patients tout en diminuant les résistances bactériennes pouvant conduire à des impasses thérapeutiques. Le choix de l’antibiotique, la dose, la posologie, la modalité d’administration et la durée sont les éléments à prendre en compte pour une prescription adaptée.

Lisez ces recommandations en PDF

  •  Guide de prescription d’antibiotiques par le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP)

Journal de pédiatrie et de puériculture édite : Guide de prescription d’antibiotiques par le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP), Volume 53, Issue 8, 2023

- Principes de l’antibiothérapie curative
- Définitions et implications des paramètres pharmacocinétiques pharmacodynamiques des antibiotiques en pratique clinique pédiatrique
- Antibiothérapie des infections oto-rhino-laryngologiques
- Antibiothérapie des infections respiratoires basses de l’enfant
- Antibiothérapies curatives des infections urinaires de l’enfant
- Traitement anti-infectieux des infections digestives chez l’enfant
- Antibiothérapie des infections cutanées
- L’antibiothérapie des infections ostéoarticulaires en 2023 : propositions du Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP)
- Antibiothérapie des méningites bactériennes
- Infections bactériennes néonatales : diagnostic, épidémiologie bactérienne et traitement antibiotique
- Traitement des infections dues à des bacilles à Gram négatif en pédiatrie
- Traitement des infections dues à des bactéries plus rarement rencontrées chez l’enfant ou plus résistantes aux antibiotiques

Lisez ce guide - Journal de Pédiatrie

  • Choix et durées d’antibiothérapie préconisées dans les infections bactériennes courantes

Has – SPILF – GPIP : Mise à jour Juillet 2024

Cette fiche de synthèse mentionne l’antibiothérapie de 1ere intention et sa durée préconisée dans les infections bactériennes courantes de ville.
● Infections urinaires de la femme
● Infections ORL de l’enfant et de l’adulte
● Infections bactériennes cutanées
● Infection par Helicobacter pylori chez l’adulte
● Diverticulite aiguë sigmoïdienne non compliquée
● Urétrites et cervicites non compliquées
● Infections respiratoires basses : Coqueluche, Exacerbation de BPCO (EABPCO) 

 Lisez ce document : site Haute Autorité Santé

 Mise à jour 2024 :

 2024 ESC Guidelines for the management of atrial fibrillation developed in collaboration with the European Association for Cardio-Thoracic Surgery (EACTS)
European Heart Journal (2024) 00, 1–101

ÉPANCHEMENT PLEURAL LIQUIDIEN DE L’ADULTE EN SOINS CRITIQUES
(À l’exception des pleurésies purulentes, hémothorax et épanchements néoplasiques)

Référentiel septembre 2023 : Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR) en association avec la Société Française de Médecine d’Urgence (SFMU), la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) et la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire (SFCTCV)

Le drainage thoracique est une procédure très courante en soins critiques. Elle est effectuée par des praticiens issus de nombreuses spécialités, dans divers contextes.

Les épanchements pleuraux liquidiens sont la première indication de drainage thoracique. Les modalités de la pose d’un drain, de sa surveillance et de son retrait sont cependant variables selon les centres.

POUR RAPPEL :
On classe les causes de pleurésie selon le taux de protides contenus dans le liquide pleural : les exsudats et les transsudats.

1. Pleurésie par transsudat (taux de protides bas) :

  • Insuffisance cardiaque
  • Insuffisance rénale, dialyse péritonéale, syndrome néphrotique
  • Insuffisance hépatique (cirrhose)
  • Hypothyroïdie
  • Embolie pulmonaire
  • Atélectasie
  • Sarcoïdose

2. Les pleurésies par exudat (taux de protides élevé) :

  • Infection : bactérienne purulente, tuberculose, virale, parasitaire, fongique.
  • Néoplasique : mésothéliome, lésions secondaires de la plèvre et les hémopathies (lymphome)
  • Pathologie digestive : pancréatite, abcès sous phrénique
  • Maladie de système ou auto-immune : lupus, polyarthrite rhumatoïde, sjögren, ….

L’objectif de ces recommandations est d’émettre des propositions visant à améliorer la prise en charge d’un épanchement pleural liquidien (hors pleurésie purulente, hémothorax et épanchement néoplasique) chez un patient adulte en soins critiques.

RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS :

1. Les experts suggèrent de réaliser une échographie pleuro-pulmonaire plutôt qu’une radiographie thoracique pour poser le diagnostic d’un épanchement pleural liquidien sous réserve de la disponibilité d’un échographe et de l’expertise de l’opérateur.

2. Les experts suggèrent de réaliser une analyse biochimique, cytologique et bactériologique du liquide pleural lors de la première ponction puis à chaque fois que la cause de l’épanchement pourrait avoir changé pour établir un diagnostic étiologique et optimiser la prise en charge thérapeutique du patient.

3. Faut-il évacuer un épanchement pleural pour diminuer la morbi-mortalité ?

- Les experts suggèrent de ne pas utiliser uniquement des critères quantitatifs basés sur l’imagerie pour poser l’indication d’une ponction ou d’un drainage d’un épanchement pleural liquidien afin de diminuer la morbidité.
– Les experts suggèrent d’utiliser un ensemble d’arguments basé notamment sur les éléments ci-dessous pour poser l’indication d’une ponction ou d’un drainage pleural pour améliorer le rapport PaO2/FiO2 :

  • le volume de l’épanchement,
  • le délai précoce d’apparition de l’épanchement ainsi que la rapidité de son installation,
  • la tolérance respiratoire, avec notamment chez le patient ventilé une baisse de la compliance thoraco-pulmonaire attribuable à l’épanchement.

4. Faut-il évacuer un épanchement pleural par drainage ou par ponction évacuatrice pour diminuer la morbi-mortalité ?
– Devant l’absence de données dans la littérature, les experts ne sont pas en mesure d’émettre une recommandation concernant le choix préférentiel d’une évacuation par drainage ou par ponction d’un épanchement pleural liquidien chez les patients de soins critiques.

5. Procédure de drainage :
– Les experts suggèrent de réaliser une échographie pleuro-pulmonaire (au minimum un écho-repérage ; au mieux un écho-guidage) pour améliorer la qualité et la sécurité du drainage pleural.
– Quelle que soit la voie d’abord, les experts suggèrent que la ponction et l’insertion du drain suivent le bord supérieur de la côte pour minimiser le risque de lésions vasculaires et nerveuses intercostales.
– Les experts suggèrent que lorsque les données de l’échographie laissent le choix à plusieurs sites d’insertion pour le drain, le triangle dit «de sécurité» soit le site d’insertion à privilégier pour diminuer la morbidité liée à la pose.
– Les experts suggèrent que le drainage pleural soit réalisé par des personnes expérimentées lorsque les données de l’échographie ne retiennent pas le triangle «de sécurité» comme site possible d’insertion du drain pour diminuer la morbidité liée à la pose.

6. Faut-il poser le drain en position allongée ou demi-assise pour éviter la survenue de complications du drainage ?
Absence de recommandation

7. Par rapport au drainage chirurgical, le drainage d’un épanchement pleural liquidien doit-il se faire par voie percutanée selon la technique de SELDINGER pour diminuer la morbi-mortalité ?
- Les experts ne suggèrent pas de privilégier le drainage percutané par la technique de Seldinger par rapport à un drainage par une technique chirurgicale pour diminuer la mortalité.
– Les experts suggèrent de privilégier le drainage percutané par la technique de Seldinger par rapport à un drainage par une technique chirurgicale pour diminuer la douleur.

8. Le diamètre du drain a-t-il un impact sur l’efficacité et la sécurité du drainage pleural ?
– Devant l’absence de différence d’efficacité et de sécurité, les experts suggèrent de privilégier un drain thoracique de petit calibre pour diminuer la douleur.

9. Faut-il arrêter ou poursuivre les anticoagulants et les antiagrégants avant de réaliser un drainage pleural pour diminuer la morbi-mortalité ?
- Les experts suggèrent de ne pas arrêter les antithrombotiques (anticoagulants ou antiplaquettaires) avant de réaliser une ponction pleurale, considérée comme une procédure invasive à faible risque hémorragique, pour diminuer la morbi-mortalité.
- Les experts suggèrent de suspendre les anticoagulants et les antiplaquettaires anti-P2Y12 (clopidogrel, prasugrel et ticagrelor) avant la réalisation d’un drainage pleural, considéré comme une procédure invasive à haut risque hémorragique, pour diminuer la morbi-mortalité. L’aspirine peut être poursuivie.
- Lorsque la procédure du drainage pleural est une urgence ne permettant pas un arrêt des anticoagulants suffisamment long pour effectuer le geste en toute sécurité, les experts suggèrent de discuter au cas par cas de la réversion de l’effet anticoagulant avant le drainage, pour diminuer la morbi-mortalité.

10. Faut-il modifier les paramètres ventilatoires lors d’une ponction pleurale ou d’un drainage pleural pour diminuer la morbi-mortalité ?
– Les experts suggèrent de ne pas modifier les paramètres ventilatoires lors d’une ponction pleurale ou d’un drainage pleural pour diminuer la morbidité liée à la pose.

11. Faut-il réaliser une analgésie lors de la pose d’un drain pleural, durant le drainage et au retrait du drain pour diminuer la douleur ?
– Les experts suggèrent de réaliser systématiquement une anesthésie locale lors de la pose d’un drain pleural pour diminuer la douleur, quelle que soit la technique de pose utilisée.

12. Faut-il réaliser systématiquement une imagerie (radiographie de thorax, échographie pleuro-pulmonaire) après un drainage pleural pour améliorer l’efficacité et diminuer la morbidité ?
– Les experts suggèrent de réaliser systématiquement une radiographie thoracique après le drainage d’un épanchement pleural pour visualiser la bonne position du drain (orientation, longueur dans la cavité pleurale) et dépister précocement une complication à type de pneumothorax ou d’hémothorax.

13. Faut-il mettre le drain en aspiration pour améliorer le drainage pleural et diminuer la morbi-mortalité ?
- Les experts ne suggèrent pas de mettre le drain systématiquement en aspiration pour diminuer le risque de survenue de pneumothorax ou accélérer l’évacuation de l’épanchement.

14. Faut-il utiliser des critères cliniques et d’imagerie pour retirer un drain pleural et éviter la récidive précoce d’un épanchement pleural ?
- Les experts suggèrent de ne pas retirer un drain évacuant plus de 450 mL/24h pour ne pas augmenter la morbidité.
- Les experts suggèrent de retirer un drain évacuant moins de 300 mL/24h pour diminuer la durée de drainage thoracique.
- Lorsqu’une imagerie est jugée nécessaire, les experts suggèrent de privilégier l’échographie à la radiographie de thorax pour évaluer la vidange pleurale et confirmer l’indication de l’ablation d’un drain.

15. Faut-il retirer le drain en expiration pour éviter la survenue d’une complication ?
- Chez un patient en ventilation spontanée, les experts suggèrent de retirer le drain pleural en fin d’expiration forcée afin de diminuer le risque de pneumothorax après le retrait du drain.

Lisez le texte complet de ces recommandations : site sfar.org

2023 - efurgences

Recommandations formalisées d’experts pour la prise en charge des pneumothorax spontanés primaires.

2023 - Société de pneumologie de langue française (SPLF) avec SFMU, SRLF, SFCTCV et SFAR.

Le pneumothorax spontané primaire (PSP) est un épanchement gazeux dans la cavité pleurale, survenant hors traumatisme et pathologie respiratoire connue. Des recommandations formalisées d’experts sur le sujet sont justifiées par les pluralités de moyens diagnostiques, stratégies thérapeutiques et disciplines médicochirurgicales intervenant dans leur prise en charge.
Le pneumothorax spontané primaire (PSP) est une maladie fréquente touchant principalement les sujets jeunes, masculins, longilignes et fumeurs. Le pronostic est excellent, la mortalité quasi nulle. La taille du PSP est importante à prendre en compte dans la décision thérapeutique (nécessité d’une évacuation de l’air intrapleural ou prise en charge conservatrice), mais fait l’objet de nombreuses définitions compliquant la comparaison des études publiées.

Résultats :
- Un décollement sur toute la hauteur de la ligne axillaire et supérieur ou égal à 2 cm au niveau du hile à la radiographie thoracique de face définit la grande abondance.
- La stratégie thérapeutique dépend de la présentation clinique :
- exsufflation en urgence pour PSP suffocant,
- en l’absence de signe de gravité : prise en charge conservatrice (faible abondance),
- exsufflation ou drainage (grande abondance).
- Le traitement ambulatoire est possible si organisation en amont de la filière.
- Les indications, procédures chirurgicales et l’analgésie péri-opératoire sont détaillées. Les mesures associées, notamment le sevrage tabagique, sont décrites.

Ces recommandations sont publiées :

  • Ann. Fr. Med. Urgence - DOI 10.3166/afmu-2022-0472
  • Site SFMU en PDF : Recommandations

 

Consensus formalisé d’experts du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), septembre 2022

PRISE EN CHARGE DES NAUSÉES ET VOMISSEMENTS GRAVIDIQUES ET DE L’HYPERÉMÈSE GRAVIDIQUE.

Les nausées et les vomissements gravidiques sont des troubles fonctionnels fréquents de la grossesse. Généralement bénins, ils disparaissent spontanément à la fin du premier trimestre. Ils peuvent parfois être invalidants et ne pas être soulagés par des mesures non pharmacologiques.

L’hyperémèse gravidique (ou vomissements incoercibles) est la forme la plus sévère et survient chez environ un tiers des femmes, l’hospitalisation peut être envisagée.

DÉFINITION ET SÉVÉRITÉ :
- Les nausées et vomissements gravidiques sont définis comme ceux débutant au premier trimestre de la grossesse en l’absence d’autre étiologie.
- L'estimation de la sévérité repose sur 3 critères :

  1. L’évaluation de la perte de poids depuis le début de la grossesse,
  2. Signes cliniques de déshydratation (soif, pli cutané, hypotension, oligurie…)
  3. Score PUQE modifié (Pregnancy Unique Quantification of Emesis and nausea, score en 3 questions coté de 0 à 15).

- Les nausées et vomissements gravidiques sont considérés comme étant non compliqués lorsque la perte de poids est <5%, sans signes cliniques de déshydratation et sont associés à un score PUQE ≤6.

- À l’inverse, on doit parler d’hyperémèse gravidique (incoercibles) lorsque ces troubles sont associés à au moins un des signes suivants :

  1. une perte de poids ≥5%,
  2. signe clinique de déshydratation,
  3. score PUQE ≥7.

QUE FAIRE DEVANT UNE HYPERÉMÈSE GRAVIDIQUE ?
Un bilan biologique doit être prescrit avec un dosage de :

  • kaliémie, natrémie,
  • créatininémie
  • bandelette urinaire complète.

- Si les symptômes persistent ou s’aggravent malgré un traitement bien conduit, un bilan complémentaire est préconisé avec la réalisation:

  • d’une échographie abdominale
  • et un bilan biologique (NFS numération leucocytaire, transaminases, lipase, CRP, TSH, T4).

- Une hospitalisation est requise devant les critères suivants :

  • perte de poids >10%,
  • signes cliniques de déshydratation,
  • score PUQE >13,
  • hypokaliémie <3,0 mmol/L,
  • hyponatrémie <120 mmol/L,
  • créatininémie >100 µmol/L,
  • résistance au traitement.

QUELLE PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE ?
- Il est proposé d’arrêter les vitamines prénatales et la supplémentation en fer au premier trimestre, cette dernière semblant aggraver les symptômes, et de conserver uniquement la supplémentation en acide folique.

- Les femmes peuvent adapter librement leur régime alimentaire et leur mode de vie en fonction de leurs symptômes, puisqu’aucune modification de ces pratiques n’a été décrite comme pouvant améliorer ces symptômes.

- Le gingembre ou la vitamine B6, s’ils devaient être utilisés (en l’absence de bénéfice démontré), doivent être réservés aux femmes ayant un score PUQE ≤6. Il en est de même pour l’acupression, l’acupuncture et l’électrostimulation, qui sont à envisager uniquement dans les formes non compliquées. L’aromathérapie n’est pas recommandée en raison des risques potentiels associés aux huiles essentielles et en l’absence d’efficacité démontrée.

- Les médicaments ayant les effets secondaires les moins sévères et les moins fréquents doivent être privilégiés en l’absence de supériorité d’une classe médicamenteuse par rapport à une autre.

  • Association Doxylamine-Pyridoxine : seul traitement qui a été évalué contre placebo. N’a pas montré de supériorité pour la diminution des vomissements. En revanche, c'est le traitement ayant le moins d’effets secondaires.
  • Autres antiémétiques (discutables) cf plus bas.
  • Neuroleptiques et Phénothiazines : risque augmenté des signes extrapyramidaux (somnolence, tremblements, vertiges, dystonie).
  • Corticoïdes : ne doivent être utilisés qu’en dernier recours en cas de vomissements incoercibles.
  • Ondasétron : dernier recours (augmentation du risque de fente labio-palatines ?)

- En cas d’hyperémèse gravidique justifiant une réhydratation parentérale, une supplémentation systématique en vitamine B1 est recommandée pour prévenir la survenue d’une encéphalopathie de Gayet Wernicke.

- Un soutien psychologique devrait être proposé à toutes les patientes atteintes, en raison de l’impact négatif de cette pathologie sur le bien-être psychique.

 POUR EN SAVOIR PLUS :
P. DERUELLE et al. : Consensus formalisé d’experts du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) : prise en charge des nausées et vomissements gravidiques et de l’hyperémèse gravidique. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, septembre 2022, Elsevier https://doi.org/10.1016/j.gofs.2022.09.002

    MÉDICAMENTS PROPOSÉS POUR LES VOMISSEMENTS PENDANT LA GROSSESSE [1] :
 Médicaments  Doses  Effets indérirables  Remarques
 1ère intention   
 PYRIDOXINE
(Vitamine B6) 
 10 à 25 mg P.O. ou IV - Dose max. : 200 mg/jour   Minimes

 Sécuritaires dans le contexte de la grossesse.

Administrés à titre préventif en début de grossesse, la DOXYLAMINE et la PYRIDOXINE peuvent être efficaces pour réduire les vomissements chez les femmes à risque élevé

 DOXYLAMINE en association à la PYRIDOXINE (XONVEA®) (CARIBAN®)(DICLECTIN®) (Antihistaminique antagoniste des récepteurs H1)   Nausées légères 2 comp. P.O. au coucher.
Nausées modérées 1 comp. le matin, 1 comp. l’après-midi et 2 comp. au coucher
Dose max : 8 comp/jour
 Somnolence et sécheresse buccale
2ème intention    

DIMENHYDRINATE (MERCALM®) (NAUSICALM®)(GRAVOL®)

(Antihistaminique, antagoniste des récepteurs H1) 

50 à 100 mg P.O.
Dose max.: 400 mg/jour
Somnolence et sécheresse buccale  Administré pour traiter les phases aiguës ou chroniques
3ème intention
 MÉTOCLOPRAMIDE (PRIMPERAN®) Antagonistes des récepteurs de la dopamine    5 à 20 mg P.O. ou IV
Dose max. : 80 mg/jour

 Somnolence et effets Extrapyramidaux.

Limiter le traitement à 12 semaines consécutives pour prévenir la survenue de dyskinésie tardive 

 Peut être utilisé à tous les trimestres de la grossesse
 CHLORPROMAZINE (LARGACTIL®)
(Antagonistes des récepteurs de la dopamine) 
 10 à 25 mg P.O., toutes les 4-6h, ou 25 à 50 mg IM toutes les 4h

 Somnolence et effets extrapyramidaux (Dystonie aiguë, Akathisie, Dyskinésie)

Arythmies cardiaques (allongement de l’intervalle QT) 

 Sécuritaires dans le contexte de la grossesse.

Un antihistaminique antagoniste des récepteurs H1 pourrait être utilisé en association pour contrer les effets extrapyramidaux.

 PROCHLORPÉRAZINE (STEMETIL®)
(Antagonistes des récepteurs de la dopamine) 
 5 à 10 mg P.O., IM.
ou IV, toutes les 6-8h,
 PROMÉTHAZINE (PHENERGAN®)
(Antagonistes des récepteurs de la dopamine) 
 12,5 à 25 mg P.O. ou IV, toutes les 4-8h
4ème intention
ONDANSÉTRON (ZOFREN®)
(Antagonistes sérotoninergiques 5-HT3) 

4 à 8 mg P.O. ou IV

Toutes les 8-12h, au besoin

Céphalées et constipation.

Risque d’allongement de l’intervalle QT. Risque de malformations cardiaques et de fentes palatines chez le fœtus lors de son utilisation au premier trimestre 

Traitement de dernier recours, innocuité et efficacité sont contestées pendant la grossesse

 [1] J. LECLERC et al : Nouvelles recommandations pour la prise en charge des nausées et vomissements de la grossesse. Perspective infirmière, septembre/octobre/2017/ vol. 14 / n° 4 p36-41

 Lisez notre article : Traitement des vomissements

 

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