Mise à jour :
Actualisation de recommandations « Intubation difficile » et extubation en anesthésie chez l’adulte 2017
Les axes forts de cette réactualisation concernent :
1) L’évaluation de la difficulté de la ventilation au masque facial,
2) la prise en charge d’une intubation trachéale difficile prévue sans difficulté de ventilation au masque et le positionnement des vidéolaryngoscopes,
3) la prise en charge d’une intubation trachéale difficile prévue avec une difficulté de ventilation au masque et le rappel des techniques d’oxygénation,
4) la prise en charge d’une intubation trachéale difficile imprévue avec ou non une difficulté de ventilation au masque,
5) la conduite à tenir pour l’extubation trachéale en fonction de la stratification du risque d’échec d’extubation pour sécuriser l’acte et adopter une stratégie préventive d’échec de façon rigoureuse et multimodale.
Téléchargez cet article (en PDF) : Référentiel 2017 Site SFAR
Recommandations formalisées d'experts 2016 :
Société Française d'Anesthésie Réanimation (SFAR) - Société de Réanimation de Langue Française (SRLF) - juin 2016
L’intubation et l'extubation font partie des gestes les plus fréquemment réalisés chez les patients de réanimation. Bien que courantes, ces procédures sont associées à une morbi-mortalité importante. L’intubation trachéale du patient de réanimation s’effectue le plus souvent en urgence, chez un patient fréquemment hypoxémique et avec une hémodynamique précaire. Il s’agit donc d’une procédure à haut risque, associée à une incidence élevée de complications (20 à 50%) pouvant menacer le pronostic vital (collapsus, hypoxémie, troubles du rythme, intubation œsophagienne, régurgitation...)
L’intubation et l’extubation du patient de réanimation ont été explorées séparément par les experts de cette RFE.
1. Intubation compliquée en réanimation
2. Matériel intubation
3. Drogues de l’intubation
4. Protocoles d’intubation
5. Extubation : Pré-requis
6. Echec d’extubation
7. Protocole d’extubation
Lisez ces recommandations (en PDF) : RFE 2016 - Site SFAR
Mai 2017 (mise à jour 2022) :
Pertinence des actes et prescriptions médicamenteuses chez un patient adulte infecté par Helicobacter pylori :
Haute Autorité de Santé (HAS) - Conseil National Professionnel d’Hépato-Gastroentérologie (CNPHGE)
Les fiches pertinence des soins «Diagnostic de l’infection par Helicobacter pylori chez l’adulte» et «Traitement de l’infection par Helicobacter pylori chez l’adulte» ont été élaborées conjointement par la HAS et le Conseil National Professionnel d’hépato-gastroentérologie dans le cadre d’un partenariat. Elles sont destinées principalement aux gastroentérologues et aux médecins généralistes mais aussi à tous les professionnels susceptibles de participer au diagnostic et au traitement d’une infection à Helicobacter pylori (H. pylori).
L’infection à H. pylori est liée à une bactérie qui colonise exclusivement la muqueuse gastrique et dont la transmission est interhumaine. La prévalence de l’infection est de l’ordre de 15 à 30% en France. Elle a un rôle établi dans le développement des ulcères gastroduodénaux et des cancers gastriques (adénocarcinomes et lymphomes du MALT). Le traitement d’éradication de l’infection a montré son efficacité sur la cicatrisation de l’ulcère et la prévention des récidives; il est également efficace sur la prévention des adénocarcinomes gastriques et entraîne une rémission durable des lymphomes gastriques du MALT de bas grade.
Le traitement d’éradication, fondé sur l’antibiothérapie, a évolué ces dernières années du fait de la progression de l’antibiorésistance (notamment à la clarithromycine).
Deux fiches pertinence des soins ont été produites concernant le diagnostic et le traitement de l’infection à H. pylori chez l’adulte. Ces fiches sont une aide pour les professionnels pour la prescription des actes et des traitements chez les patients adultes infectés par H. pylori. Leur objectif est d’améliorer la qualité de la prise en charge de ces patients et la prévention du cancer gastrique et de l’ulcère gastroduodénal, tout en préservant l’écologie bactérienne.
Documents utiles à consulter :
Lisez notre article : Thérapeutiques en gastroentérologie
Prise en charge des exacerbations de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) - Recommandations de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF)
Revue des Maladies Respiratoires 2017;34(4):282-322 (cet article est en anglais et français)
LES POINTS FORTS DE L’ARTICLE :
Les objectifs des recommandations 2017 de la SPLF pour la prise en charge des EABPCO sont : d’améliorer leur prévention, d’améliorer leur prise en charge diagnostique et évaluative, d’améliorer leur traitement pharmacologique et non pharmacologique, d’impliquer toutes les composantes des systèmes de soins concernés et des politiques de santé et d’encourager la recherche sur les EABPCO.
DÉFINITIONS :
BPCO = Bronchopneumopathie Chronique Obstructive
EABPCO = Exacerbation Aigue BPCO
La SPLF retient la définition suivante : l’exacerbation est un événement aigu caractérisé par une aggravation des symptômes respiratoires (notamment la toux, l’expectoration et la dyspnée) au-delà des variations quotidiennes et conduisant à une modification thérapeutique : soit une simple augmentation des bronchodilatateurs (dans ce cas, une durée supérieure à 24 heures est requise pour parler d’exacerbation) soit l’ajout d’un traitement supplémentaire (antibiothérapie et/ou corticothérapie orale).
Le terme «décompensation», propre à la langue française, est en pratique employé avec des significations différentes suivant les auteurs. Pour ces raisons, il est recommandé de préférer le terme «exacerbation sévère» (ou grave).
DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS :
Pneumonie communautaire : radiographie pulmonaire
Œdème pulmonaire cardiogénique : Les performances médiocres de l’examen physique et de la radiographie de thorax pour le diagnostic de dysfonction ventriculaire gauche, et les difficultés d’accès et de réalisation de l’échocardiographie chez ces patients, justifient l’utilisation de biomarqueurs comme aide au diagnostic (peptides natriurétiques BNP et NT-proBNP).
PRISE EN CHARGE HOSPITALIÈRE :
* Il est recommandé d’utiliser des bronchodilatateurs inhalés de courte durée d’action (bêta-2 agonistes avec ou sans anticholinergiques) en cas d’EABPCO prise en charge en hospitalisation (G1A). En cas d’exacerbation sévère, il est recommandé d’utiliser un mode d’administration par nébulisations.
* Il n’y a pas suffisamment d’arguments dans la littérature pour proposer une corticothérapie inhalée en cas d’EABPCO prise en charge en hospitalisation.
* L’utilisation de magnésium par voie inhalée n’est pas recommandée dans le traitement des EABPCO.
* Antibiotiques : il faut probablement prescrire une antibiothérapie dans les exacerbations hospitalisées lorsqu’une des conditions suivantes est présente :
• expectoration purulente
• signe(s) de gravité
• terrain à risque : BPCO avec obstruction bronchique très sévère (VEMS < 30 % de la théorique) ou comorbidités susceptibles de menacer le pronostic vital (accord d’experts).
* Quelle est la place des corticoïdes systémiques ? Toujours discutable
* La théophylline et autres méthylxanthines : bénéfice non démontré, les effets indésirables limitent leur prescription.
* L’oxygénothérapie peut corriger l’hypoxémie mais peut aussi aggraver une éventuelle hypercapnie, pouvant conduire à une acidose respiratoire. L’oxygénothérapie (sous surveillance) est classiquement indiquée en première intention via des lunettes nasales, avec une titration afin d’obtenir une SpO2 entre 88 et 92%. L’utilisation de masques à effet Venturi permet une détermination plus fiable de la FIO2 administrée.
* Mucomodificateurs (fluidifiants bronchiques): non recommandés ni en ville ni à l’hôpital.
* Ventilation non invasive : La VNI, en absence de contre-indications, doit être la technique de choix en première intention en cas d’indication à une ventilation mécanique chez les patients atteints de BPCO présentant une exacerbation aiguë sévère avec insuffisance respiratoire aiguë.
* Le recours à la ventilation mécanique endotrachéale par intubation orotrachéale s’impose sans délai en cas de menace vitale immédiate (apnée, pause ou épuisement respiratoire, agitation extrême, coma, arrêt cardiorespiratoire, collapsus, troubles du rythme sévères).
Pour télécharger l’article en PDF :
Revue des Maladies Respiratoires 2017;34(4):282-322 (article en anglais et français)
Mai 2017 : Recommandations
Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) - Filière de santé Maladies Rares Immuno-Hématologiques (MaRIH) - Haute Autorité de Santé (HAS)
L’objectif de ce protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) est d’expliciter aux professionnels concernés la prise en charge diagnostique et thérapeutique optimale actuelle et le parcours de soins d’un patient atteint de Purpura thrombopénique immunologique.
Pour en savoir plus :
Le purpura thrombopénique immunologique (PTI, ou purpura thrombopénique auto-immun, PTAI) est une maladie bénigne (non cancéreuse) du sang qui se traduit par une baisse anormale du nombre de plaquettes dans le sang (thrombopénie ou thrombocytopénie) et un risque accru de saignements (hémorragies). Les plaquettes sont, avec les globules rouges et les globules blancs, un des composants essentiels du sang. Elles jouent un rôle primordial dans la coagulation. Leur nombre est normalement compris, chez l’adulte, entre 150.000 et 400.000 par mm3 de sang. Au cours du PTI, le taux de plaquettes est inférieur à 100.000/mm3 mais celui-ci peut baisser de façon plus ou moins rapide et importante jusqu’à moins de 10.000/mm3
Recommandations de la Société De Pathologie Infectieuse De Langue Française - SPILF 2017
UN EXTRAIT DE L’ARTICLE :
A/ ÉVOQUER UNE ENCÉPHALITE INFECTIEUSE AIGUË ET LA CONFIRMER :
1/ LA CLINIQUE :
2/ LA BIOLOGIE SANGUINE :
3/ LA BIOLOGIE DU LCS :
4/ EXAMEN BACTÉRIOLOGIQUE STANDARD :
5/ L’IMAGERIE :
IRM cérébrale en urgence en première intention
* avec séquences FLAIR
* diffusion, T2*, T1 sans et avec gadolinium
* séquences vasculaires veineuses et artérielles
Seulement si IRM impossible, tomodensitométrie cérébrale (TDM) sans et avec injection
B/ TRAITEMENTS ANTI-INFECTIEUX (première 48 heures) :
A débuter en urgence
1/ Absence d’orientation étiologique (clinique ou biologique) :
2/ Si vésicules cutanées ou signes de vasculopathie à l’imagerie : Acyclovir : 15 mg/kg IV toutes les 8 heures.
3/ Si LCS trouble : appliquer les recommandations sur la prise en charge des méningites bactériennes communautaires
4/ Si examen microscopique du LCS positif : débuter un traitement étiologique
Référence :
Guidelines on the management of infectious encephalitis in adults - Recommandations de prise en charge des encéphalites infectieuses de l’adulte. Médecine et maladies infectieuses 47 (2017) 179–194
Lisez tout le document, en français et en anglais, et en PDF :Sur le site infectiologie.com (recommandations)