Aide mémoire de secourisme (partie 2)
Les gestes de premiers secours, accidents et traumatismes
I) PLAIES SIMPLES :
Les plaies simples sont superficielles avec ou sans saignement minime.
- Le sauveteur doit se laver les mains à l’eau et au savon et si disponible avec la solution hydroalcoolique SHA.
- Préparer : savon, compresses stériles, antiseptique, sparadrap, pansements, paire de ciseaux,
- Nettoyer la plaie à l’eau et au savon, sécher au besoin avec une compresse stérile. On peut aussi utiliser un antiseptique (Dakin ou Bétadine), ne pas utiliser l’alcool 90° qui est irritant.
- Le nettoyage se fait dans un seul sens de l’intérieur de la plaie vers l’extérieur, en douceur, ne pas revenir au centre.
- Protéger par une compresse stérile puis par pansement adhésif,
- Conseiller une consultation médicale dans les 24 heures (avis médical et vaccination éventuelle contre le tétanos).
II) PLAIES GRAVES :
Les plaies graves sont profondes, contuses et souvent avec saignement important.
- Arrêter le saignement par compression manuelle (voir suivant),
- Couvrir par pansement propre, consulter médecin en urgence.
- Plaie qui saigne : compression manuelle jusqu'à l'arrêt du saignement (attention porter un gant pour se protéger du sang, si non lavez les mains avec eau et savon après).
- Lorsque la compression manuelle est inefficace ou impossible, procéder à la compression à distance :
- Pour l'artère fémorale, au milieu du pli de l’aine
- Pour l'artère humérale au milieu du bras
- En cas de corps étranger planté (un clou, une broche, etc.) : ne jamais retirer l’objet de la plaie (laissez le en place jusque l'arrivée du médecin).
- Garrot : ne doit être fait qu’exceptionnellement, par exemple amputations ou hémorragie importante. Doit être visible et noter l’heure de pose. Le garrot posé ne sera retiré qu'à l'hôpital.
III) HÉMORRAGIE :
• ÉPISTAXIS :
- L'épistaxis est généralement bénin sauf en cas de traumatisme ou troubles de la coagulation.
- Patient assis.
- Tête penchée en AVANT.
- Compression du nez par les doigts durant 10 - 15 minutes.
- Consultation médicale dans les 24 heures
• SAIGNEMENT PAR UN ORIFICE NATUREL :
La victime saigne par la bouche, l'anus ou par le vagin.
Reconnaitre les SIGNES D’ÉTAT DU CHOC : pâleur, asthénie, sueurs, pouls rapide et filant, agitation, soif.
- Mettre en position d’attente : position couchée et jambes surélevés. (si plaie du thorax : position assise++)
- Alertez et Surveiller jusque l’arrivée des secours.
- Ne pas donner ni à boire ni à manger, laisser à jeun (une intervention chirurgicale avec anesthésie est peut être nécessaire)
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IV) PIQÛRES D’INSECTES - MORSURES ANIMALES :
1. Piqûre d’abeille :
Le plus souvent, elle se limite à une petite douleur, tumefaction ou une démangeaison.
- Agir comme pour une plaie simple. Nettoyer à l’eau et au savon. Puis, on peut appliquer un antiseptique ou une crème anti démangeaison.
- Retirer le dard, s’il est encore visible, sans appuyer, si possible avec une pince à épiler désinfectée.
- Elle peut être grave chez les personnes allergiques et expose au choc anaphylactique (voir état de choc).
- Avis médecin si nécessaire.
2. Morsure animale :
Trois risques majeurs : l’infection, le tétanos et la rage.
- Se laver les mains à l’eau et au savon.
- Nettoyer la plaie à l’eau tiède et au savon de Marseille, puis appliquer un antiseptique.
- Ensuite, aller voir un médecin en urgence à cause du risque de la rage. Il faut se faire vacciner (vaccin antirabique) le plus rapidement possible.
3. Morsure de serpent – Piqûre de scorpion :
- immobiliser la victime, ne pas scarifier, ne pas sucer et contacter les secours.
- Avis médical nécessaire en urgence.
- ATTENTION : Le sérum antivenimeux est prescrit seulement par le médecin si nécessité.
V) BRULURES CUTANÉES GRAVES :
Une brûlure grave est estimée par la profondeur (1èr, 2ème ou 3ème degré), le % de surface atteinte (règle de 9 de WALLACE) et par son siège.
- Éteindre le feu par un extincteur ou un drap . Ne versez jamais de l’eau sur le pétrole ou l’huile qui brule.
- Si incendie avec risque d’exposition au CO et fumées : dégagement de la victime à l'air libre et la mettre à l’abri.
- Refroidir le plus tôt possible : EAU fraiche pendant 10 à 20 min.
- Retirer les vêtements de la victime avec des ciseaux. Ne pas les enlever si collés à la peau.
- Mettre en position allongée. Couvrir par drap propre.
- Alerter les secours (SAMU, pompiers).
- Surveiller la victime.
VI) ACCIDENTS PAR COURANT ÉLECTRIQUE :
Risque de brûlures cutanées graves, arrêt cardiaque, troubles du rythme cardiaque et traumatismes divers en cas de chute.
- Coupez le courant.
- Éloignez le câble avec un objet isolent (en bois ou en plastique).
- Alerte : Pompiers ou SAMU.
- Victime ne respire pas : commencer la Réanimation cardio-pulmonaire RCP.
- Victime consciente ou inconsciente et respire : PLS, surveillance et attendre les secours (l’avis médical en urgence est toujours nécessaire)
VI) LES FRACTURES :
Signes : douleur, déformation, gène ou impossibilité de faire les mouvements. On distingue :
- Fracture simple = douleur et gêne à la mobilisation d'un membre
- Fracture ouverte = avec plaie cutanée plus ou moins grave.
- Fracture déplacée = déformation visible.
Le geste primordial : immobiliser. Interdire toute mobilisation du membre atteint
- Une fracture ouverte peut s’accompagner d’une hémorragie. Il est impossible d’effectuer une compression directe sur la plaie, car on risque d’aggraver la lésion : pratiquer la compression à distance.
- Fracture au membre supérieur : mettre une ÉCHARPE. Le pull du blessé pourra servir d’attelle (par retournement du bas du pull autour du membre)
- Fracture au membre inférieur : immobiliser par ATTELLE en attendant les secours.
VII) ENTORSES :
Signes : douleur à la cheville, tuméfaction, ecchymose, gêne aux mouvements.
Appliquer de la Glace pendant 10 min puis Bandage. Interdire l'appui. Consultation médicale nécessaire.
VIII) TRAUMATISME CRÂNIEN :
- Surveillance : conscience, céphalée, vomissements, vertiges, mouvements anormaux.
- Si plaie du cuir chevelu : compression et pansement.
- Tout traumatisé du crâne doit être examiné par un médecin en urgence. +++
- Un traumatisme du crâne peut s’accompagner de lésions au rachis cervical, attention !!!
IX) TRAUMATISME DU DOS – TRAUMATISME DU RACHIS :
Attention : une chute sur le dos peut entraîner une lésion de la moelle épinière et risque de paralysie !!!
- Calmer et réconforter la victime
- Ne jamais déplacer le blessé. Laisser le comme il est. Gardez l’axe Tête – Cou – Tronc.
- Se mettre à genoux derrière lui, les deux mains placées de chaque côté de la tête, afin de la maintenir fermement pour éviter tout mouvement. Posez Collier cervical (ou Minerve) si disponible.
- Ne jamais déplacer les objets en contact avec la victime, quel que soit son inconfort. Cela risquerait d’aggraver les lésions.
- Donner l’alerte.
* Cas particulier : chute de moto chez un porteur de casque :
- Ne pas retirer le casque, vous risquez de compliquer un traumatisme du rachis cervical.
- Exceptions (plaie qui saigne, réanimation cardio-pulmonaire) : le casque sera enlevé par 2 secouristes, l'un tient l'axe tête-cou-tronc rectiligne, l'autre retire le casque avec prudence.
** Le relevage (ou ramassage) d’un traumatisé nécessite 3 à 4 secouristes : TECHNIQUE DU PONT.
X) NOYADES :
* La victime respire :
- Faire sortir le noyé de l’eau (par un maitre nageur expérimenté) – On peut utiliser une bouée de secours, une corde ou une perche, …
- Ne pas essayer de vider l'eau dans l'estomac : inutile et dangereux !
- Mettre en position latérale de sécurité PLS
- Couvrir pour réchauffer
- Alerter les secours et surveiller en attendant.
** Si la victime ne respire pas :
Commencer la réanimation cardio-pulmonaire RCP (voir cours suivant)
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